Clause d’exclusivité en 2025: définition, conditions, exemples et risques

2025-11-11

RÉCAP EXPRESS : la clause d’exclusivité en 1 minute !

  • 🔒 Définition : elle interdit au salarié d’exercer toute autre activité pro pendant son contrat.
  • ⚖️ Valide uniquement si : elle est justifiée par le poste et proportionnée à l’objectif.
  • 🚫 Temps partiel : quasi toujours interdite (atteinte à la liberté de travail).
  • 🚀 Création d’entreprise : clause suspendue pendant le congé dédié.
  • Non-respect : possible licenciement (faute simple ou grave selon le cas).
  • 💡 Sans clause ? Le salarié reste tenu à une obligation de loyauté.
  • 🧾 Modèle type : toujours préciser la justification et la possibilité de dérogation écrite.

👉 En résumé : protège l’entreprise, mais doit rester mesurée et écrite noir sur blanc.


La clause d’exclusivité est un peu la “ceinture de sécurité” de l’employeur : elle verrouille toute autre activité professionnelle, même en dehors du temps de travail.
Mais attention, mal utilisée, elle peut exploser en plein vol devant les prud’hommes.

🤓 Voyons ensemble comment l’utiliser intelligemment — ou la contourner légalement. 🤓

Une clause d’exclusivité interdit à un salarié d’exercer toute autre activité professionnelle, salariée ou non, pendant la durée de son contrat.

En clair : si tu es concerné, ton seul employeur… c’est ton employeur actuel.

👉 Exemple concret :
Marie est graphiste en CDI dans une agence de communication. Elle voudrait faire quelques missions freelance le soir. Mais son contrat contient une clause d’exclusivité.
Résultat : impossible, sauf accord écrit de l’employeur.

La confusion est fréquente.

  • La clause d’exclusivité s’applique pendant le contrat.
  • La clause de non-concurrence agit après la rupture du contrat.

Deux outils juridiques différents, deux logiques distinctes : l’un limite la liberté actuelle du salarié, l’autre protège l’avenir de l’entreprise.

💡 À retenir : l’exclusivité, c’est pendant que tu travailles. La non-concurrence, c’est après.

L’objectif est clair : protéger l’entreprise.

  • Éviter qu’un salarié ne travaille aussi pour un concurrent.
  • Préserver sa confidentialité et sa productivité.
  • Garantir sa disponibilité totale.

Bref, l’employeur s’assure que tu ne divises pas ton énergie entre deux patrons.

C’est une restriction de liberté.
Tu ne peux pas cumuler d’activités, même sans lien avec ton poste.
Et parfois, cela bloque un projet personnel ou une création d’entreprise.

Mais… cette clause n’est pas toujours légale. Si elle est disproportionnée, elle peut être jugée nulle et inapplicable. ⚖️

💬 Conseil : avant de signer, demande toujours pourquoi cette clause est là. Si la justification ne tient pas debout, conteste-la.

Pour être valable, la clause doit être :

  • Justifiée par la nature du poste.
  • Proportionnée au but recherché.

La clause doit être écrite noir sur blanc dans le contrat ou un avenant signé.
Une simple consigne orale n’a aucune valeur juridique.

🚨 En temps partiel, l’exclusivité est presque toujours interdite, sauf exception justifiée.
Pourquoi ? Parce qu’un salarié à temps partiel doit pouvoir cumuler plusieurs emplois pour atteindre un revenu décent.

💡 Bon réflexe : vérifie toujours ton contrat. Clause d’exclusivité dans un temps partiel = souvent clause illégale.

clause d'exclusivité

Un salarié peut demander un congé pour création ou reprise d’entreprise, prévu par le Code du travail.
Durant ce congé, la clause d’exclusivité est suspendue : tu peux lancer ton business, tant que tu respectes la loyauté envers ton employeur.

Les tribunaux sont clairs :
➡️ Une clause d’exclusivité ne peut pas empêcher un salarié de préparer une création d’entreprise.
➡️ En revanche, elle peut interdire d’exercer cette activité tant que le contrat court.

👉 En pratique : tu peux créer ton auto-entreprise… mais pas encore facturer tant que tu es en poste.

Tout dépend du contexte.

  • Si le salarié agit de bonne foi, le licenciement est souvent simple.
  • Si l’activité concurrente nuit à l’entreprise, cela peut devenir une faute grave (et donc sans indemnités).

Exemple : un commercial qui travaille discrètement pour un concurrent direct.
🎯 Verdict des prud’hommes : faute grave, rupture immédiate.

L’employeur peut :

  • Mettre fin au contrat pour faute.
  • Demander des dommages et intérêts s’il prouve un préjudice concret.

⚠️ Mais attention : sans preuve de nuisance réelle, la sanction peut être annulée.

Même sans clause, tu n’as pas carte blanche.
Tout salarié reste soumis à une obligation de loyauté.
👉 Pas question de voler des clients ou d’utiliser les infos internes pour son compte.

Tu peux donc cumuler deux emplois, à condition :

  • De respecter la durée maximale de travail légale.
  • De ne pas concurrencer ton employeur.
  • De ne pas nuire à la performance de ton poste principal.

💡 Astuce : si tu veux lancer ton projet sans souci, parle-en en amont. La transparence, c’est souvent le meilleur bouclier.

« Le salarié s’engage à consacrer l’intégralité de son activité professionnelle à l’entreprise [Nom de l’entreprise].
Il s’interdit, sauf autorisation écrite de l’employeur, d’exercer toute autre activité professionnelle, salariée ou non, pendant la durée du présent contrat. »

  • Justification du recours à la clause (nature du poste).
  • Mention claire de l’interdiction.
  • Possibilité de dérogation écrite.

📄 Conseil pratique : garde toujours une trace écrite (mail ou avenant) en cas d’autorisation d’activité parallèle.

Oui ✅
Si la clause est disproportionnée, tu peux saisir le conseil de prud’hommes pour la faire annuler.

Non, sauf cas très particuliers.
En principe, c’est interdit, car cela porterait atteinte au droit du salarié à cumuler des revenus.

En prouvant :

  • La présence de la clause signée.
  • Le non-respect par le salarié.
  • Et surtout, un préjudice réel pour l’entreprise.

La clause d’exclusivité n’est ni bonne ni mauvaise en soi — tout dépend de son usage.
Bien rédigée, elle protège l’entreprise. Mal pensée, elle étouffe la liberté du salarié et devient juridiquement fragile.


Alors avant de signer ou de rédiger un contrat, pose-toi les bonnes questions : est-elle justifiée ? proportionnée ? écrite noir sur blanc ?
Parce qu’en droit du travail, la vigilance n’est pas un luxe… c’est une stratégie. 💼